Huddled around A0 size printed maps, over 80 stakeholders and representatives from Lubumbashi’s 11 health zones had lively discussions. Several pairs of hands moved across the maps simultaneously – pointing to health facilities, redrawing boundaries, and scribbling suggestions on sticky notes. It was easy for them to check whether the maps were correct, ITM spatial epidemiologist and researcher Dr Peter Macharia explains: “because they know their areas like the back of their hand”.
In an urban context like Lubumbashi city, the geographic distance between women’s residence and health facilities might be relatively short. Yet, many pregnant women are still not accessing the care they need, which negatively impacts their health and the health of their babies. The four-year UrbanMat project, a collaboration between ITM and École de Santé Publique of Université de Lubumbashi (ESP/UNILU), aims to better understand this issue. Led by Prof. Abel Ntambue, a team of three ESP/UNILU researchers and 25 data collectors spent four months tracking down the nearly 1000 facilities providing childbirth care in Lubumbashi. Based on the information and GPS locations collected by the team, Peter plotted maps for each of the city’s 11 health zones.
He says: “It’s important to know where these facilities are and what they offer. What is the facility size, what services are available? We really wanted to put this information on the map so the stakeholders could take stock of what they have.” When the availability and capacity of services is visualized, it is easier to see where the gaps are. It allows health managers to identify marginalised populations, plan where new health facilities are needed, and achieve a more equitable geographical distribution of more advanced maternal health services, such as c-sections.
It is crucial that these maternal healthcare maps are developed in close collaboration with local leaders and health system managers. Peter explains that a lot of the information required to make an accurate map, such as the exact location of the boundaries between and within health zones, is not recorded anywhere. “That information is only with them, in their minds – they just know that, for example, Avenue Mbuyu Mamie marks the subdivision between health area A and health area B.” Therefore, human input is a must. “We need them to validate the maps and confirm: ‘this map represents what I know’”.
If stakeholders’ knowledge is not incorporated, the maps will not be used. When visiting one of the health zone offices, Peter found an old map that was made several years ago. When asked whether they used it, the staff said no – the map was outdated and therefore not useful. “When they don’t have a voice in creating or updating it, a map just ends up in a dusty corner.” Over time, new health facilities open, others close, and administrative subdivisions may shift. Keeping the maps accurate therefore requires a continuous effort, which is unlikely to happen without local ownership.
Looking back on the stakeholder workshop, Peter is hopeful that these maps won’t collect dust: “I think they owned it, and that they feel they are part and parcel of what is being done”. Back at his office, the annotated sticky notes are piled on Peter’s desk. Based on the input gathered, he is now updating the maps. Laughing, he says: “I have a lot of work to do based on the changes they want to see!”
The UrbanMat project is part of the UrbanBirth Collective. It is funded with support of the Belgian Federal Directorate-General for Development Cooperation and Humanitarian Aid (DGD). It is a collaboration between the Maternal and Reproductive Health Unit at the Institute of Tropical Medicine Antwerp in Belgium and the School of Public Health of the University of Lubumbashi in the DRC. For more information about the project, you can read the study protocol here. First drafts of the maps can be found here.
Le projet de recherche UrbanMat mis en œuvre à Lubumbashi, deuxième ville de la République Démocratique du Congo (RDC), cartographie tous les établissements de soins de santé qui offrent des soins maternels et néonatals. Lors d'un récent atelier des parties prenantes, les différents membres des équipes cadres des zones de santé ont contribué sensiblement au projet en y apportant des modifications essentielles sur des versions préliminaires des cartes.
Plus de 80 parties prenantes et représentants des zones de santé de Lubumbashi ont échangé profondément tout autour des cartes imprimées au format A0. Plusieurs mains se déplaçaient simultanément sur les cartes, pointant les établissements de soins de santé, redessinant les limites et griffonnant des suggestions sur des notes autocollantes. Il leur était facile de vérifier l’exactitude des cartes, explique le Dr Peter Macharia, chercheur à l’IMT : « parce qu'ils connaissent leur région comme leur poche ».
Dans un contexte urbain comme celui de la ville de Lubumbashi, la distance géographique entre les femmes et les établissements de soins peut être relativement courte. Pourtant, de nombreuses femmes enceintes n'ont toujours pas accès aux soins dont elles ont besoin, ce qui a un impact négatif sur leur santé et celle de leurs bébés. Le projet UrbanMat, d'une durée de quatre ans, est une collaboration entre l'IMT et l'École de Santé Publique de l’Université de Lubumbashi (ESP/UNILU). Il vise à mieux comprendre ce problème. Une équipe composée de trois professeurs et chercheurs de l'ESP/UNILU et de 25 enquêteurs, dirigée par le professeur Abel Ntambue, a passé quatre mois à recenser près de 1000 établissements qui offrent des soins obstétricaux à Lubumbashi. Sur la base des données et des coordonnées GPS collectées par l'équipe, Peter a conçu des cartes pour chacune des 11 zones de santé de la ville.
Il explique : « Il est important de savoir où se trouvent ces établissements et ce qu'ils offrent. Quelle est la taille de l'établissement, quels sont les services disponibles ? Nous voulions vraiment visualiser ces informations sur la carte pour que les parties prenantes puissent faire le bilan sur ce dont elles disposent. » Lorsque la disponibilité des services est visualisée, il est plus facile d’identifier et localiser les lacunes. Cela permet aux responsables du système de santé d'identifier les populations marginalisées, de planifier les besoins en nouveaux établissements de soins de santé et de parvenir à une meilleure répartition géographique des services de santé maternelle complémentaires ou plus spécialisés, tels que l’offre des accouchements par césarienne.
Il est essentiel que ces cartes de l’offre des soins de la santé maternelle soient élaborées en étroite collaboration avec les représentants de la Division Provinciale de la Santé. Peter explique qu'une grande partie des informations nécessaires à l'élaboration d'une carte précise, comme l'emplacement exact des limites entre les zones de santé et à l'intérieur de celles-ci, n'est consignée nulle part. « Ces informations n'existent que dans leur esprit - ils savent simplement que, par exemple, l'avenue 20 marque la limite ». C'est pour cela que l'apport humain est indispensable. Nous avons besoin qu'ils valident les cartes et confirment : « cette carte représente ce que je connais ».
Si les connaissances des parties prenantes ne sont pas intégrées, les cartes ne seront pas utilisées. Lors d'une visite dans l'un des Bureaux de Zone de Santé (BCZS), Peter a trouvé une ancienne carte réalisée par un autre groupe de recherche, il y a de nombreuses années. Lorsqu'il a demandé au personnel du BCZS s'il l'utilisait, ce dernier a répondu par la négative : « la carte n'était pas précise et donc pas utile ». « Lorsqu'ils ne contribuent pas à la création ou la mise à jour d'une carte, celle-ci finit dans un coin poussiéreux ». Au fil du temps, de nouveaux établissements des soins de santé ouvrent, d'autres ferment et les limites administratives peuvent changer. L'exactitude des cartes nécessite donc un effort continu, qui a peu de chances de se concrétiser sans une appropriation locale.
En rétrospective de l'atelier des parties prenantes, Peter espère que ces cartes ne prendront pas la poussière : « Je pense qu'elles se sont appropriées les cartes et qu'elles ont le sentiment de faire partie intégrante du travail ». De retour à l’IMT, les notes autocollantes annotées sont empilées sur le bureau de Peter. Sur la base des informations recueillies, il est en train de corriger et mettre les cartes à jour. En riant, il déclare : « J'ai un grand travail à faire en fonction des changements qu'ils désirent voir ! »
Le projet UrbanMat fait partie du collectif UrbanBirth. Il est financé avec le soutien de la Direction générale belge de la coopération au développement et de l'aide humanitaire (DGD). Il s'agit d'une collaboration entre l'Unité de la Santé Maternelle et Reproductive de l'Institut de Médecine Tropicale d'Anvers en Belgique et l'Ecole de Santé Publique de l'Université de Lubumbashi en RDC. Pour plus d'informations sur le projet, vous pouvez lire le protocole de l'étude ici. Les premières versions des cartes sont disponibles ici.